15e édition – La nature se met en musique
Le jardin éphémère, rendez-vous phare de chaque été depuis 15 ans, rend hommage à la musique. Une création originale et unique qui invite à la détente, à la découverte et au partage en cette année 2022 qui marque les 40 ans de la fête de la musique.
Sur les notes et le regard de Tchaikovsky, Beethoveen, Mozart, Chopin, Wagner ou Ravel, dont les portraits ornent la façade de l’hôtel de ville, le 15ème jardin éphémère s’ouvre par une allée centrale qui mène au kiosque à musique, pièce phare de cette composition.
Le kiosque à musique est un élément d’architecture légère, de forme polygonale ou circulaire, doté d’une toiture généralement en zinc. C’était un élément typique de l’aménagement des villes fin 19e, début 20e siècle, sur les places publiques ou dans les parcs. Il était destiné au divertissement, permettait d’accueillir des spectacles ou des concerts en plein air. Entièrement réalisé par les jardiniers du service Parcs et Jardins, les menuisiers, les électriciens et les forgerons des ateliers municipaux, il accueillera des concerts chaque mercredi après-midi et dimanche midi. Les groupes intéressés sont invités à réserver leur passage au 03.21.87.73.05 ou par mail : culture@ville-boulogne-sur-mer.fr
A droite de l’allée centrale, le parterre est agrémenté de mosaïculture en forme de notes de musique et d’une clé de sol géante. Au centre de ce parterre, se trouve un instrument particulier créé en 1812 par un horloger hollandais : Dietrich Winkel. Le métronome est un instrument qui sert à donner le tempo, c’est-à-dire la vitesse à laquelle doit être jouée une musique.
Dans la seconde partie du jardin qui fait face à l’hôtel Désandrouin, deux massifs monochromes de fleurs bleues sont là pour représenter une œuvre très connue de Frédéric Chopin : la note bleue. Au cours de sa vie, le compositeur a entretenu une liaison avec George Sand dont la présence est symbolisée ici par l’évocation de l’un de ses ouvrages les plus célèbres : la mare au diable. Pour l’anecdote, le diable est une reproduction de celui qui tient les pierres d’une tour du pont de Valentré à Cahors. Dans cette mare, des poissons sautent hors de l’eau. Ces poissons sont des truites pour évoquer, bien sûr, l’œuvre de Franz Schubert, autre compositeur romantique. A gauche de ce jardin, se trouve l’instrument qui met tout le monde d’accord : le diapason. Il est constitué de deux branches épaisses et parallèles en forme de U prolongées par une tige.
De retour dans la partie centrale du jardin, le public pourra découvrir une représentation symbolique d’un orchestre symphonique. Les plantes sont regroupées par couleurs, chaque couleur représentant une des quatre familles d’instruments : les cordes, les bois, les cuivres, instruments à vent et enfin les percussions. L’orchestre forme un arc de cercle autour du chef d’orchestre, celui-ci est symbolisé par son habillement : les pétunias noirs pour l’habit à queue de pie et les pétunias blancs pour le plastron et le nœud papillon.
Prolongeant sa balade, le visiteur découvrira ensuite un massif au centre duquel se trouve le plus petit instrument de l’orchestre : le triangle. Le musicien le tient d’une main et le frappe de l’autre main à l’aide d’une baguette de métal.
La visite se poursuit par un retour devant le kiosque entouré de bancs où les notes s’enchaînent tandis que les guitares se transforment en sièges de circonstance, idéals pour écouter les sons du carillon. Cet instrument de musique est composé de cloches, placé généralement dans des clochers d’église, des campaniles, des beffrois. Celles-ci sont immobiles mais proposent des sons populaires à chaque heure grâce aux battants sont actionnés par un programmateur.
« La musique rapproche et unit » conclut le Maire Frédéric Cuvillier. « Elle fait disparaître les différences et exprime l’universel dans le particulier. C’est ce beau message, si important dans le contexte actuel, que nous souhaitions porter, comme un espoir et comme une nécessité. »
Une visite incontournable de l’été à Boulogne-sur-Mer.