14e édition – Pharaonique !
Un 14ème jardin éphémère pharaonique est à découvrir devant l’hôtel de ville ! En cette année hommage à l’Egyptologue boulonnais Auguste Mariette, allée des Sphinx, jardin égyptien, palmiers, statues jumelles du dieu Horus, obélisques et hiéroglyphes vous invitent à une promenade paisible et un dépaysement total grâce au talent du service Parcs et Jardins.
Si, à quelques pas de là, le square consacré à Auguste Mariette est toujours en cours de réaménagement, les amoureux de l’Egypte peuvent savourer un avant-goût de la surprise qui les attend sur une place Godefroy de Bouillon transformée en « petite Egypte ». Le service Parcs et Jardins rend ainsi un bel hommage au célèbre égyptologue boulonnais Auguste Mariette dont on fête le bicentenaire de la naissance en cette année 2021.
« Ce magnifique hommage à l’un des fils de Boulogne nous rappelle la passion et les valeurs qui ont animé Auguste Mariette pendant toute sa vie » explique le Maire Frédéric Cuvillier. « Là où d’autres ont cherché à piller les richesses d’un pays, Mariette a été le premier à protéger et mettre en valeur le patrimoine d’une culture, symbole de la fierté d’un peuple. Ce sentiment universel est attaché à notre ville comme ont pu également le transmettre d’autres figures historiques boulonnaises comme Sainte-Beuve et le Général San-Martin. »
Le Maire Frédéric Cuvillier accompagné de Louis Djalaï, responsable du service Parcs et Jardins, et Mireille Hingrez-Céréda, première adjointe, lors de l’inauguration.
A quelques pas de la rue du Puits d’Amour où se trouve la maison où vécu l’Egyptologue boulonnais, Boulonnais et touristes vont pouvoir vivre un beau voyage dans le temps et l’espace.
Allée des Sphinx
Pour démarrer, place à l’allée des Sphinx, symbole à plus petite échelle de celle qui relie Karnak à Louxor. Dans la mythologie égyptienne, le Sphinx désigne une chimère qui représente un mélange de force et de férocité mais aussi l’intelligence, la prudence et la réflexion. Traditionnellement, l’allée des Sphinx mène au Temple.
Le jardin égyptien
Arrive ensuite le jardin égyptien qui est traditionnellement clos pour être protégé du vent du désert, du sable, des animaux et des crues du Nil. Il fonctionne autour d’une pièce d’eau, élément crucial, et apparaît comme une oasis dans un désert torride. La pièce d’eau est agrémentée de plantes aquatiques dont deux sont sacrées : le lotus, emblème de la Haute Egypte, et le papyrus cypérus, symbole de la Basse Egypte.
Les palmiers
Parmi les autres végétaux emblématiques, les visiteurs peuvent admirer le palmier Doum et le phoenix dactiliféra qui donne des dates. Sa fibre sert également à fabriquer des nattes, des cordages ou des sandales. Parmi les fibres végétales, on trouve aussi le lin, réputée en Egypte ancienne, utile pour confectionner vêtements, paniers, cordages et de l’huile. Le lin était aussi utilisé pour confectionner les bandelettes de momification.
Le jardin comporte aussi des pieds de coton, inconnu dans la Haute Antiquité, mais qui tient une place de choix depuis le XIXème siècle. Artichauts, poireaux, céleri, menthe poivrée, ricin et pastèque étaient eux déjà présents au temps des Pharaons. Parmi les arbustes, les visiteurs pourront admirer des figuiers, oliviers, grenadiers, pistachiers, tamaris, de la vigne, des roseaux et du myrte.
Les statues d’Horus
Si on s’oriente vers le palais impérial, on découvre les statues jumelles d’Horus, Dieu à la tête de Faucon couronné du « pschent », symbole des deux terres d’Egypte. Il est le Dieu du ciel et de la royauté. Sa couronne est formée par l’enchâssement du Hedjet, mitre blanche oblongue symbolisant la Haute Egypte et la rouge (Decheret), couronne plate à fond relevé symbolisant la Basse Egypte.
Pylônes et obélisques
La partie située juste devant le Palais Impérial représente un pylône qui signifie « portail ». Cette construction monumentale formée de deux tours offre une porte d’entrée au Temple. Il est généralement précédé de statues colossales de Pharaons et d’une paire d’obélisques.
Mais qu’est-ce qu’un obélisque ? Ce nom vient du grec qui veut dire « broche à rôtir ». Ce monument monolithe est sacrée dans l’Egypte antique. Symbole de fertilité, sa forme verticale symbolise l’âme qui s’élève vers le ciel après la mort. Parmi les plus connus figure celui de Louxor qui est visible place de la Concorde à Paris. La retranscription complète d’une face de l’obélisque est reproduite sur la façade de l’hôtel de ville.
Enfin, le dernier Dieu présent dans le jardin est celui de l’eau et de la fertilité. Fils de la déesse aquatique Neith, Sobek est le Dieu crocodile. Sa présence dans le Nil annonce une crue favorable aux récoltes. Animal sacré, il est le Dieu qui irrigue les champs et qui terrasse le serpent Apophis, monstre essayant d’engloutir le soleil.
Rendez-vous jusqu’en Novembre pour découvrir ce jardin unique qui s’illumine chaque soir.